Le jardin vertical et un monde très horizontal...
Le mois d'août : pas assez de parisiens pour ne pas se sentir touriste... En sortant du métro Bir Hakem, aucun panneau ne nous indiquait le fameux musée du quai Branly, futur musée Chirac, gloire de Jean Nouvel, lieu de tous les continents, de la rencontre des cultures et de visiteurs qui, paraît-il, ne se rendaient que très peu dans les musées avant cet édifice.
Pas de panneau donc... Mais une file d'attente d'environ 1h30 (oui, c'est dimanche, le premier du mois, gratuité!). A l'arrivée : quels sentiments?
Vu de l'extérieur, le jardin vertical est une merveille et peut-être la seule idée géniale de ce musée. L'autre jardin, lui, doit être magnifique la nuit et dans quelques années. Le bâtiment de Jean Nouvel sur piloti est enlaidi par ces cubes de couleur...
Une fois entré dans le bâtiment (1h30 après), un hall d'une blancheur immaculée et un totem d'une taille exceptionnelle nous accueillent. Nous montons (en pente douce) une rampe d'accès plutôt longue parsemée de projections vidéos au sol et arrivons dans "la rivière", long couloir traversant l'ensemble du musée aux parois de fausse "glaise" avec des reliefs et inscriptions en braille.
Une fois au sommet, les collections sont magnifiques... mais moins belles que dans leur précédente habitation : c'est malheureux de regretter le Musée des arts d'Afrique et d'Océanie de la Porte dorée, mais ce fut le cas. La conception muséographique est celle du cabinet de curiosité. Les oeuvres sont juxtaposées les unes à côté des autres et très peu éclairées. La scénographie n'est pas claire : elle oscille entre ethnographie et art. Les oeuvres sont classées par continent (conception artistique) et ne favorise pas la rencontre des cultures... Seule l'expo "Qu'est-ce qu'un corps? semble conçue pour répondre à ces attentes...
Bref, une grande déception. Le musée ne rend pas justice à ces collections magnifiques...
Pourquoi ne pas s'être inspiré du musée Guimet?