VAUX -lovely- COMTE
"So lovely", dit l'américaine en couvant du regard son ticket d'entrée .. "So lovely" devant le jardin de Le Nôtre, "So lovely" devant un tableau. Mais, dites-moi, ne serait-il pas "lovely" ce château de Vaux-le-Vicomte ?
Seule ombre au tableau, la météo. La douce pluie a incité le visiteur à enfiler le manteau de pluie en "kawette" et les godillots de vair. Un jour le soleil viendra... En attendant, si vous vous habillez en 12 ans (voire moins), il est possible d'emprunter des robes de princesse et des costumes de mousquetaire à l'entrée du château. Vive déception, la taille L n'existe pas. Ce dimanche, mon coeur d'Athos s'est fendu en un instant.
Pour reprendre l'histoire de Fouquet, je ferai simple : voulant épater le roi, il lui a présenté son gros château sous le nez. Ne jamais se moquer de la taille du château du roi ! C'est une règle pourtant simple. Résultat : la disgrâce. Pour faire encore plus simple, il est arrivé la même chose à un autre très grand personnage historique : Geoffrey de Peyrac...
Trêves de plaisanterie : si Versailles est aussi beau, c'est que Vaux-le-Vicomte a essuyé les plâtres. Admirez (en silence, s'il vous plaît).
Une fois l'intérieur du château quitté, le clou de la visite est à notre portée : les jardins somptueux et spectaculaires. Les distances paraissent rassurantes, mais il ne faut pas se fier aux apparences, le visiteur a bien fait de ne pas prendre ses pompes japonaises (les pauvres chéries craignant l'eau), la route est longue et truffée de surprises. Les "Ah", "Oh", et "Eh" ponctuent la balade. Le Nôtre était vraiment un génie. Oui, définitivement !
Le jardin a une fin, somptueuse, empruntée à la statuaire napolitaine, le " Hercule Farnèse", déjà rencontré là, mais ici en plus grand, le bonhomme est toujours aussi fourbu, mais quelle force contenue !
Pour finir cette journée, finalement plutôt radieuse, ce cliché d'un oiseau voletant sur un plafond...
Lovely, non?